EURÉKA : LA REINE ? Explication…

 

Il y a longtemps que je n’avais pas abordé le thème des jouets/armes Euréka, voyons aujourd’hui « La Reine« .

C’est vers 1900 (1903 ?) que Euréka proposera cette révolution, la carabine à air comprimé « automatique », La Reine, mais pourquoi cette appellation ?

 

 

 

La réponse va certainement vous surprendre, et peut-être vous décevoir.

Euréka n’a vraisemblablement pas inventé, créé, ce jouet qui en réalité est venu des États-Unis sous le nom de THE KING, Le Roi.

Face à l’un d’eux provenant des U.S.A. j’ai constaté la présence d’une « littérature » gravée à la base du canon, en haut sur la culasse, inscriptions inexistantes sur les modèles Euréka, et en m’attardant sur celles-ci j’ai pu lire, à la loupe, ceci :

 

KING REPEATER

US.PATENTS

OCT. 25.87. APR. 26.92

SEP.27.92.JAN.28.93 APR.7.96

GER. PAT.CP250142

FRENCH  S.G.D.G. 256912

ENG. N°1769496

MARKHAM AIR RIFLE CO

PLYMOUTH MICH. U.S.A.

Je peux donc en déduire que ce jouet Roi/Reine répétition, brevets U.S. des 25 octobre 1887 et suivants, a été conçu et fabriqué par la Sté MARKHAM CARABINE à Air, à PLYMOUTH, Michigan, États Unis à partir de 1887.

Deux autres brevets ont été déposés plus tard pour l’Allemagne et l’Angleterre, et un pour la France, S.G.D.G. 256912,

Nous savons que M.Katz, à ses débuts, recherchait des Inventions Nouvelles (proposées dans son premier catalogue) comme la »Ventouse à absorption par le choc » dont il avait acheté le brevet à l’Américain M. Winston Pratt.

Tout peut donc laisser penser que notre Reine descende plutôt d’un Bourbon, mais un vieux « Kentucky » ou « Jack Daniel »,  que d’un Capétien.

J’ai rencontré d’autres « Reine » construites par Euréka, tout à fait semblables, elles ne présentaient aucun marquage.

D’autres recherches sur Markham & co. et Mr Markham, mon apportées quelques enseignements et photos intéressant(e)s.

La ville de Plymouth, U.S.A. ( Michigan), a été longtemps considérée comme la capitale mondiale des carabines à air comprimé.

 

Le catalogue de 1903 TIR EUREKA nous propose « La Reine », carabine à répétions (150 coups, plombs), avec cette mention : « Nouveau  système très solide et très soignée », sur un carton simple « Carabine à air K.B. Paris » , accompagnée de La Guillaume Tell, La Favorite et La Giffard .

Etonnamment le catalogue des INVENTIONS UTILES, AGRÉABLES et PRATIQUES         1904/1905 présente au chapitre « Armes à air comprimé » une « Carabine Américaine pour jeunes gens » à répétition 150 coups, toujours accompagnée des autre modèles mais… Pas de Reine ?

Alors qu’une autre petite publicité sur 28 pages TIR EUREKA 1904 propose désormais une nouvelle appellation pour la petite Américaine qui devient Daisy, à nouveau La Reine, et ses compagnes.

Le catalogue de 1906 nous égare en rééditant exactement, sauf pour la typographie, à sa page 10, la page n° 63 de 1904 avec la « Carabine Américaine » mais… « Sans La Reine ».

Ce n’est qu’en 1908, page 13, que l’on trouvera notre Reine sur son magnifique carton en couleur à La dame au chapeau à plume.

 

L’histoire est toujours controversée.

 

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9 réflexions au sujet de “EURÉKA : LA REINE ? Explication…”

  1. Entre 1904 et 1908 « La Favorite » a vu sa portée chuter, c’est le cas de le dire, de 150 à 50 mètres ce qui semble plus raisonnable… et c’est déjà pas si mal…

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    • Avant que l’on parle d’arme à air comprimé le premier nom donné à ce type d’arme était justement, fusil ou carabine… « à vent » ! En usage militaire elles étaient considérées comme déloyales car trop discrètes à cause de l’absence de détonation… et de fumée, l’utilisation plus furtive déconsidérait son porteur considéré d’avantage comme un assassin sans honneur que comme un soldat. Pour plus de discrétion apparente, certaines ressemblaient à s’y méprendre à des armes ordinaires, parfois identifiables seulement si un réservoir d’air pré-comprimé de forme sphérique était fixé en dessous. Napoléon avait fait diffuser un commandement qui était de faire fusiller tout soldat ennemi pris avec une arme de ce type qui ne respectait pas selon lui l’honneur du combat. Depuis ont été établies des conventions pour réglementer les lois de la guerre… et l’utilisation de snipers abattant leurs adversaires discrètement et de très loin n’est plus considérée immorale et déloyale…..

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  2. Bonjour , j’ai une favorite , queiqu’un aurait il une balle conique pour la reproduire ?? Merci par avance ,., mon tel :0609457264 Pierre de Chastaing

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    • Des profils de « balle » il y en existe et en a existé des dizaines et des dizaines si ce n’est d’avantage… et le terme « conique » est très évasif… il y a une soixantaine d’années on trouvait la très classique forme « diabolo » et une espèce de projectile plus court, sorte de petit cylindre creux à tête arrondie (« conique » ?) beaucoup moins cher. Le diabolo est le plus répandu car il permet d’obtenir très peu de frottement dans le canon, sa forme lorsqu’il est mis en rotation par les rayures le rend très stable et précis, et la forme de sa tête wadcutter permet d’obtenir des impacts parfaitement net ce qui est très pratique en tir sportif pour savoir si le « point » est supérieur ou inférieur. La même forme est dérivée avec des têtes plus ou moins …coniques et pointues, plus aérodynamique (vitesse) et vulnérantes ( pour la chasse) En revanche la forme diabolo n’est pas idéale dans un canon lisse dépourvu des rayures assurant la mise en rotation. De quel type de canon cette « Favorite » était elle équipée ? A part ça cela me semble présenter très peu d’intérêt de reproduire un modèle de projectile si on peut trouver une fabrication moderne approchante… En tout état de cause je ne serait pas étonné que ce soit un petit cylindre très creux un peu plus long que le diamètre avec une tête plutôt pointue (à 45°) obtenue par matriçage à froid. Ce que j’ai trouvé de plus ressemblant c’est ça : https://psmag.com/.image/c_limit%2Ccs_srgb%2Cq_auto:good%2Cw_600/MTI3NTgyMDA1NDA2ODQ0OTM4/air-rifle-lead-bullets.webp

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