Le Roadster EURÉKA Sport 33… Cette splendide méconnue !

Si, pour la majorité des cyclautophiles, le modèle phare de la gamme de voitures à pédales Euréka reste bien «  La Grand-Prix« , il fait toujours, à mon humble avis, beaucoup trop d’ombre à sa « petite soeur » la Sport 33, dénommée Sport 302 au catalogue de 1933.
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En effet cette dernière, magnifique roadster, est en fait une Grand-Prix série 1 qui aurait perdu sa pointe « Bordino » au profit d’un spider à coffre ouvrant. Les louves différent également et pour un modèle avec l’option pneus gonflables la taille de ceux-ci se réduit à 300×55 (350×55 pour la G.P.)

Ces différences ne se relèvent pas qu’au niveau esthétique même si la partie mécanique de la Sport 33 présente, tout comme la G.P. série 1, 2 roues indépendantes sur l’essieu avant et 2 amortisseurs, une direction à crémaillère, et un moteur mécanique à double sangle avec les commandes de débrayage et de freinage par un seul levier, qui lui confèrent un agrément de conduite particulièrement confortable… J’en sais quelques choses !
Effectivement, M.Xavier Grandvoinnet cherchait toujours la perfection, cette sport 302 est donc moins rapide, moins pointue qu’une Course, mais c’est un Roadster, plus souple.

Contrairement à la Course Grand-Prix série 2 (dont le moteur mécanique utilise 2 essieux + 1/2), cette Sport n’en possède que deux. Ici l’essieu moteur est en prise directe sur les roues alors que sur la course ce même essieu moteur transmet sa puissance, via une couronne avec chaîne et pignon, à l’essieu propulseur, lui-même embrayé ou débrayé grâce à un demi essieu.
Mais par contre, son simple essieu propulseur est mu par 3 gros ressorts, 1 central comme les G.P. et 2 autres situés aux extrémités des enrouleurs.

Avec des roues pleines à pneus gonflables et 3 calandres interchangeables (Bugatti, Chenard & Walcker et Panhard & Levassor, Génial M. Grandvoinnet !), presque tous les atouts de la Grand-Prix, il est vrai que, dans cette version « toutes options » (roues à pneus gonflables, phares électriques, ailes, pare-chocs), il reste plus rare.
Les modèles de base (301 sans ailes et 302 avec ailes) étaient livrés équipés de roues pleines à bandages « confort » 300×35.

Hélas, comme toutes les fabrications de la marque, il souffre des affres du temps à cause de ses pièces en alliage de zamac.
Combien de roues ont ainsi été perdues, l’autodestruction des moyeux brisés isolant celles-ci de la carcasse du jouet.
Tout comme les molettes de verrouillage du capot, la boule du levier de frein/débrayage, le bouchon de radiateur, le bouton de contacteur des phares, les porte-ampoules/porte-phares, etc., etc.
Je garde pour la fin de cette énumération les pignons et les cliquets du moteur mécanique, et la « coulisse » de débrayage, toutes ces pièces aujourd’hui recherchées par les collectionneurs.

Malgré ces défauts structurels ce Roadster Sport 33 (ou modèle 302), avec sa portière et son coffre ouvrant dans le spider, reste une des plus efficaces voitures à pédales d’avant-guerre.

Alors, pour ma part, cet exemplaire Sport 33 (ou 302) « toutes options », tout à fait complet et fonctionnel, me semble être une des « Perles » de la gamme Euréka.

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