Je reçois très souvent les mêmes questions sur le même sujet : la recherche de pièces détachées et, j’ai le regret de vous le confirmer, hélas je n’en possède pas !
Je reconnais que, pour un débutant, cette quête se révèle peu à peu désarmante car en France, contrairement aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, hormis quelques annonces de « privés » dans des sites institutionnels (Leboncoin, Ebay, etc.) nous ne connaissons pas de structures officielles qui pourraient nous proposer un catalogue de pièces détachées pour voitures à pédales, ou de filière comme il en existe pour les voitures anciennes.
Cette activité existe pourtant en France, et fonctionne bien, mais pour des jouets aux plus petites échelles.
Ahhhh… Si j’étais plus jeune !
Alors, après presque 20 ans de gestion de mon site je me permets aujourd’hui de vous apporter quelques conseils pour restaurer des voitures à pédales.
Il est bien évident qu’un projet sur une petite voiture basique est bien plus simple a gérer qu’un programme pour une grande voiture au mécanisme sophistiqué, Euréka Grand-Prix par exemple.
Débutons par un modèle courant d’une marque bien connue, Citroën DS produites par les Ets Morellet & Guérineau (MG) à Cholet (49).
Comme sur toutes les voitures à pédales, la première pièce à disparaitre sous les coups des gamins vigoureux c’est le pare-brise.
Un élément en matière translucide aujourd’hui aisément remplaçable par un morceau de « Macrolon » ou encore « Lexan« .
Ces 2 matières tout à la fois souples et résistantes, facile à se procurer , à découper, à mettre en forme et à polir.
Je tiens a préciser que je ne suis pas un influenceur, sans AUCUNE rémunération par les marques dont je peux énumérer librement les qualités et les défauts dans mes articles.
Comme pour le pare-brise les deux « verre » de phares, pour la sécurité des enfants étaient en matière plastique moulée, translucide, très fine, aujourd’hui aisément réalisable chez soi (avec un modèle), en coulant de la résine dans un moule fabriqué en silicone, ou en façonnant une fine feuille de matière translucide à l’aide d’un décapeur thermique.
sur cette photo la MG est au centre
Le volant était issu d’une matière plastique qui se dégradait au fil des années, attaquée par les U.V. et les variations de températures.
C’est une pièce qui peut se reproduire à l’aide d’ une imprimante 3D, ou encore en résine à partir d’un modèle existant, sans oublier que la forme de ces volants est différente selon les années; d’abord à branches rondes, ensuite à branches plates trouées, le logo MG toujours en son centre. Pour ma part je n’ai consterné que des branches rondes sur les modèles DS et ID.
Après les matières plastiques peu nombreuses (pare-brise, phares et volant) les pièces fragiles et recherchées sur ces jouets sont en aluminium : les pare-chocs, les enjoliveurs de roues, les calandres, (certains phares) et les feux.
Là, en respect du matériau d’origine, vous devrez façonner quelques morceaux de fine tôle d’aluminium, et faire preuve de beaucoup d’imagination et d’adresse devant des photos d’époque.
Une autre solution s’offre à vous, le polyester, plus simple à réaliser, (vous pouvez trouver quelques proposions sur le net), l’illusion est bonne avec moins de brillant, que vous devrez donc peindre, mais ce produit récent vient dénaturer quelque peu votre auto plus ancienne.
Il se peut qu’une roue ait été perdue au fil des ans, celles-ci peuvent être retrouvées dans les petites annonces de sites institutionnels, leboncoin.fr ou Ebay.fr. etc.
Pour la peinture, quand l’état de celle-ci vous le permet tentez de conserver la couche d’origine en privilégiant les nettoyages profonds et les lustrages. sinon utilisez plutôt les teintes proposées à l’époque par les fabricants, en recherchant des catalogues et des photos sur le net,
Pour les décors, logo de marque, lettrage, donnez une préférence aux peintures au pochoir et aux décalcomanies plutôt qu’aux autocollants, toujours en restant fidèle à l’origine.
Vous pouvez noter que les immatriculations des DS chez Morellet & Guérineau sont, en règle générale, composées du type de l’auto (19 ou 21) , des initiales de la marque, et du numéro d’un département (de 59 à 68 pour les 19 et 75 pour les 21)) au pochoir. Le plus souvent en lettres noires sur fond blanc pour l’avant et blanches sur fond noir pour l’arrière.
