GROS PLAN SUR MFA (première partie)

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Une fois n’est pas coutume aujourd’hui je vous propose un GROS PLAN sur une marque que j’ai tendance à délaisser alors que je l’apprécie pourtant à sa juste valeur, MFA.
Grâce à la complicité de Cyrille, spécialisé dans la collection de ce label, ce TRÈS GROS PLAN détaillé (en deux parties), étoffé de nombreuses photos, devrait retenir l’attention des cyclautophiles.

MFA, comme son nom ne l’indique pas, Manufacture Française d’Ameublement, située au numéro 20 rue de la rue Saint Joseph à Saint-Etienne (42), outre des meubles fabriquait également des jouets mais aussi et surtout de belles voitures à pédales.

En 1923 apparurent les premiers exemplaires, des Auto-Skiff en bois, de plusieurs tailles, à 3 ou 4 roues, une sorte de rameurs mus par la traction d’une poignée sur une corde reliée à un enrouleur et à un ressort de rappel actionnant une roue arrière. Les catalogues proposent également des 2 ou 3 roues, vélos trottinettes et tricycles.

En 1926/27 on peut voir La Galiote, un petit quadri-cycle pourvu d’un siège au dossier en tôle striée, actionné par un levier à bras, toujours comme un rameur. Il est vrai qu’avec ce nom, la relation au rameur ne fait aucun doute. D’ou vient donc cette appellation ?
Dans l’antiquité, une Galiote était une petite galère… Et une GROSSE galère pour ces pauvres galériens qui ramaient, ramaient, ramaient, à tous les sens des mots.

Bref, toujours est-il que l’année suivante le Galiote s’améliore en passant par 2 versions.
Si la première utilise toujours un levier pour sa motricité, comme un rameur, la seconde reçoit un système de crémaillère avec des PÉDALES, ça y est, nous y sommes ! Avec son volant à trois branches elle ressemble un peu plus à une vap, un type sabot au dossier en tôle striée, mais toujours sur un châssis en bois à poutre centrale.

Cette Galiote était également commercialisée par « La Parisienne », marque de « Potier, Lecornier & Cie » 196 Brd Voltaire à Paris.
Mais, comme pour le problème de la poule et de l’oeuf, la question reste posée : Qui à commencé le premier ?
J’ai pu lire et entendre à ce propos que la marque La Parisienne aurait été rachetée et serait devenue, comme Babycar, Bambinoto, Kisregl, Torpédo, et Auto-Skiff évidemment, la propriété de MFA ? Sans plus de certitude je ne m’étendrais pas sur ce sujet.

Mine de rien, nous arrivons en 1929 avec un grande nouveauté, une belle voiture à pédales dotée d’une longue pointe Bordino légèrement relevée, (c’était la mode pour les grandes), d’un faux radiateur avec bouchon. Le dossier du siège, toujours en tôle striée, confirme la marque.

1930 sera l’année de la modernisation avec un modèle entièrement nouveau, qui évoluera sur plusieurs années.
Celui-ci sera déclinée en diverses versions équipées selon les cas d’un capot démontable avec 8 louves horizontales ou 12 verticales, d’une calandre avec un bouchon de radiateur, de phares électrifiés, toujours sans ressembler à un modèle connu.
Fidèle à la publicité, les phares, le dossier du siège et le tableau de bord orné d’une chromolithographie reçoivent le sigle MFA.
Les roues encore plates voient leur taille diminuer elles seront plus tard alvéolées.

Tout comme La Galiote, ce tricycle peut être de la marque « La Parisienne » ? ? ?

Un renfort arrive en 1933, LE SPIDER !
Ce bolide au capot décoré de faux aérateurs ronds, de faux pneus peints, perd sa pointe bordino au profit d’un vrai coffre, ouvrant ou non selon la variante, avec ou sans ailes.
Son appellation USINE, 6 ter, était toujours définie par des numéros.
Une version « Spéciale » est même proposée équipée d’une petite mallette à ranger dans le vrai coffre ouvrant. C’est chic, non ?

Dans ces mêmes années la belle Salmson (oui j’ose, mais elle ressemble à laquelle ? Peut-être une 8C ? Mais SGDD, sans garantie du Dominique) marque son passage.

Toujours dans le même style et plus ou moins longues, plusieurs versions se succéderont jusqu’en 1939.

Nous verrons très prochainement dans un autre article le deuxième volet de ce GROS PLAN SUR MFA qui concernera la période Après-guerre jusqu’à la fermeture de l’usine.

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